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Mon enfant n'arrive pas à se concentrer



"Mon enfant n'arrive pas à se concentrer", "Il ne tient pas en place", "La maîtresse me dit qu'il a des problèmes d'attention", ... autant de phrases que j'entendais déjà beaucoup lorsque j'exerçais en libéral, et que j'entends toujours fréquemment en boutique.


Les enfants en 2024 présentent-ils plus de déficit attentionnel que leurs parents ou bien sommes-nous plus exigeants avec eux ? Je ne répondrai pas à cette question, même si je reste persuadée que l'omniprésence des écrans n'aide en rien... Tout comme je trouve depuis toujours contestable de demander à un enfant de 6 ans de rester assis sur sa chaise, derrière son bureau, des heures durant.



Mon enfant a du mal à se concentrer, est-il hyperactif ?


Il y a souvent amalgame, tout comme un enfant inversant des syllabes à l'oral est immédiatement qualifié de dyslexique...


Pourtant, il est important de distinguer :

  • les simples difficultés de concentration, qui peuvent être liées au jeune âge de l'enfant (il est normal qu'un enfant de 2 ans ne reste pas plus de 10 minutes sur une même tâche !) ou qui peuvent constituer des traits de caractère habituels chez l'enfant, voire des signes réactionnels à un stress particulier (qui n'est pas "excité" avant son anniversaire ou une réunion familiale ? ;-) )

  • le trouble déficit d'attention (TDA) qui est défini par la Haute Autorité de Santé comme "l'incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche, les oublis fréquents, la distractibilité ou le refus ou évitement de tâches exigeant une attention accrue".

  • l'hyperactivité motrice qui se caractérise par "une agitation incessante, l'incapacité à rester en place lorsque les conditions l'exigent".



Parlons chiffres : le déficit de l'attention/hyperactivité affecterait environ 5 à 15% des enfants (et 2 fois plus chez les garçons). Toutefois, bon nombre de professionnels pensent que ce diagnostic est porté par excès, en grande partie par non-respect des critères diagnostiques !


Soyons clair : c'est uniquement lorsque ces symptômes vont constituer un handicap pour l’enfant (avec un impact sur ses apprentissages scolaires, ses relations sociales, sa vie quotidienne) que l'on pourra parler de TDA avec ou sans hyperactivité. Il conviendra de réaliser un bilan complet chez un neuropsychologue, afin de poser un diagnostic et de mettre en place une prise en charge.



Comment définit-on l'attention ?


L'attention est définie comme la capacité à se concentrer sur une activité pendant une durée importante.




L'attention revêt plusieurs formes selon les spécialistes (Boujon et Quaireau, 1997) dont les principales sont :

  • l'attention soutenue (ou maintenue) : elle permet de maintenir son attention sur une longue durée et de façon continue. Elle est donc particulièrement impliquée dans les activités où il y a un flux continuel, rapide et important d'informations à traiter.

  • l'attention sélective (ou focalisée) : elle permet de se focaliser sur un élément particulier en se coupant mentalement des autres éléments non pertinents, sans qu'il soit nécessaire pour autant de s'isoler physiquement.

  • l'attention divisée : il s'agit de la capacité à diviser son attention, c'est-à-dire à partager son attention entre plusieurs activités, afin de réaliser plusieurs tâches en même temps.


Comment stimuler l'attention de mon enfant de façon ludique ?


Retour de mon cheval de bataille : oui, il est possible de faire "travailler" mon enfant dans la joie et la bonne humeur, avec le formidable outil qu'est le jeu !





Quand un enfant présente des problèmes de concentration, quel que soit son âge, j'ai pour habitude de conseiller des jeux de difficulté croissante.


Travailler l'attention sélective


Pour commencer, on privilégiera des jeux :

  • de courte durée (s'embarquer sur une partie de Monopoly serait en effet contre-productif ! ),

  • qui mobiliseront les capacités d'attention sélective,

  • dans lesquels il pourra y avoir une activité motrice (saisir un objet, taper sur un buzzer, ...).


En voici une liste non-exhaustive :





Travailler l'attention divisée


Il s'agira ensuite de complexifier la tâche, en proposant des jeux :

  • de durée toujours relativement courte,

  • qui mobiliseront cette fois-ci les capacités d'attention divisée,

  • dans lesquels une réponse / activité motrice sera toujours la bienvenue.

En voici une liste non-exhaustive :





Travailler l'attention soutenue


Enfin, il sera possible de proposer des jeux :

  • de durée plus importante afin de stimuler l'attention soutenue,

  • avec une activité de motricité fine (qui nécessite une tenue assise, ou tout du moins une tenue debout stable !).

En voici une liste non-exhaustive :






Voilà, je pense que vous avez déjà de quoi faire ! L'idée n'est pas forcément de multiplier les supports ludiques, mais bien de trouver ceux qui susciteront de l'intérêt chez votre enfant et qui induiront chez lui une motivation indispensable au maintien de ses capacités attentionnelles ;-)




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Bonne lecture !

Orthophoniste pendant 20 ans et désormais gérante d'une boutique de jeux et livres, je suis toujours ravie de partager sur ce blog les conseils dispensés aux parents et aux professionnels de l'enfance !

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